Né le 28
janvier
1946 à Paris, Michel Aroutcheff suit ses parents au Maroc
où il passe une partie
de son enfance. Son papa, titulaire d’un diplôme
des Beaux-Arts a gagné un
concours d’architecture à Casablanca.
Ses études
secondaires sont faites en France suivies de cinq
années d'architecture à
l'école des Beaux-Arts de Paris. De 1967 à 1972,
il vit au Canada, initialement
pour voir le pavillon Français de l’exposition
universelle sur lequel il avait
travaillé en tant que maquettiste. De retour sur sa terre
natale, il effectue,
cette même année, son service militaire. L'appel
sous le drapeau fût de courte
durée, puisqu'il prend fin après seulement 4
jours.
En 1973, il se
lance dans la création de divers
objets et jouets en bois
laqué tels que des avions, voitures et bateaux. La
société Vilac, toujours
active à l'aube du 21 ième siècle,
située à Moirans en Montagne dans le Jura,
sera son premier employeur. Face à des
difficultés financières, le directeur de
l'époque Roger Prieur l'a contacté pour
renouveler sa gamme.
L’idée
première et de reproduire, dans
un style épuré, des miniatures des
années 30. La Citroën Trèfle est
d'après les experts, un de ses premiers
modèles. Toutes ces œuvres remportent un grand
succès, ce qui pousse Michel
Aroutcheff a ouvrir, en 1986, sa propre
entreprise située à Unisens,
village de Haute Savoie, logé entre Annecy et
Genève.
Il prend contact
rapidement avec la veuve d'Hergé pour
pouvoir réaliser des
objets liés au monde de Tintin. On nommera ce nouveau
marché le "Para
BD" dont il en sera le précurseur. Parmi ces objets de
collection, la
célèbre fusée à
damier rouge et blanc reste la figure emblématique des
premières créations. C'est un
véritable succès, pour répondre
à la demande,
Michel Aroutcheff fait appel à plusieurs sculpteurs tels que
Patrick Regout,
Alexis Poliakoff , etc. pour réaliser quelques personnages.
C'est pourquoi,
certains modèles comme le requin, seront disponibles avec ou
sans figurine.
L'aventure se poursuit
et l'entreprise compte maintenant une vingtaine
de
salariés. Cependant, en 1995, le nouveau mari et
légataire universel de la
veuve d'Hergé, Nick Rodwell, supprime toutes les licences
d'exploitation liées
aux aventures de Tintin
Michel Aroucheff, se
tourne donc naturellement vers d'autres
personnages de
bandes dessinées tels que Spirou, Blake et Mortimer ou
encore Gaston Lagaffe
par exemple. Mais, les relations avec certains descendants ou ayants
droits
deviennent compliquées et en 2001, Michel Aroutcheff est
obligé de licencier
ses effectifs. Le couple seul poursuit la réalisation des
miniatures.
En 2011, Michel
Aroutcheff, quitte les Alpes pour accéder
à une retraite bien
méritée en Bretagne, à Brest
très exactement, ville dont est originaire son
épouse.
Très
sympathique
dans une vitrine ou elle trouve naturellement sa place parmi les grands
modèles
de chez Solido, ces miniatures sont tout de même assez
onéreuses. En effet, il
faudra débourser
autour de 500 Euros pour une des
203 dans les années
2000.

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